Rencontre ArPoDa

ArPoDa, un projet coordonné par l’OCCE 58

 

ArPoDa, un nom inspiré de l’OULIPO, est la contraction de « ARchitecture POésie DAnse ». Le principe, c'est « Habiter le poème ». C'est explorer des poèmes pour les recomposer ensuite en danse, en questionnant parallèlement les structures des poèmes et celles de bâtiments. C'est concevoir le poème comme un espace en volume dans lequel il est possible de s’installer.

    

                                                       Poème architecturé d'Albane Gellé, extrait de "Les éblouissants"

Le partenariat enseignant-artiste est une donnée nécessaire et essentielle au coeur du projet ArPoDa. Pauline Sauveur, architecte du CAUE, et Serge Ambert, danseur chorégraphe de la compagnie Alentours rêveurs ont accompagné les 2 classes de CM1-CM2 (Mme Bernard et M Gillot) de l’école Lucie Aubrac à Nevers. Tous, ils ont habité ce projet durant l’année scolaire.

  

                                                                                     "La matériauthèque"                                                                        "Des bonbons-mots pour créer des poèmes "

     

 Poème architecturé de Mélanie Leblanc, extrait de "Le manifeste du nous"

ArPoDa mode d'emploi : A l'issue d'une phase préparatoire, chaque classe sera d'abord "maître d'oeuvre", puis elle deviendra "interprète" après réception du cahier des charges des "maîtres d'oeuvre" de l'autre classe.

Un corpus de poèmes (autrices et auteurs contemporains) est adressé à chacune des 2 classes. Au cours de la phase préparatoire, les élèves questionnent parallèlement les structures des poèmes et celles des bâtiments. De cette immersion littéraire et architecturale, chaque classe garde, dans une approche sensible, des impressions et des rêves de matières, de structures et d'espaces, avec l'appui de l’architecte et du chorégraphe. Chaque classe fait ensuite le choix d’un poème pour l’autre classe, qu'elle garde secret jusqu'au jour de la rencontre. Les éléments du poème choisi (apparus lors de la phase préparatoire) sont recensés par la classe "maître d'oeuvre" dans un cahier des charges confié à la classe "interprète". Ce cahier des charges a pris la forme concrète de "Boîte à outils" pour une classe et de "Seuil" pour l’autre (voir photos ci-dessous) :

Les classes deviennent alors chacune "interprète" et mettent en corps et en espace les cahiers des charges "Boîte à outils" et "Seuil" sans avoir connaissance du poème initial.

  

Jeudi 6 juin, les 2 classes ont participé à la rencontre ArPoDa pour se présenter mutuellement la mise en corps imaginée à partir du cahier des charges proposé par l'autre classe. A partir de celui-ci, sous la forme d'un échange verbal, ils ont questionné pour la classe "interprète" et argumenté pour la classe "maître d'oeuvre".

Cette rencontre s’est déroulée sur la Place du Grand Courlis pour "habiter la poésie", dans l'architecture du quartier de l'école et s'ancrer dans l’espace public.

Les 2 classes avaient décidé de conclure la rencontre en dansant ensemble, une danse à partager, à partir de la culture commune qu’ils ont tissée avec le chorégraphe.

Ce projet oeuvre pour le développement de l’éducation artistique à l’école. Les pratiques proposées prennent appui sur la philosophie de la coopération à l’école et s’inscrivent dans des projets de classe. C’est donc sous la forme d’une coordination coopérative (enseignants-artistes-OCCE) qu’a été expérimenté ArPoDa. Le projet a également été conduit de manière coopérative avec les élèves ; ils ont pris part à toutes les étapes, de la conception à la réalisation.

Surtout, selon le désir exprimé par les élèves, cette rencontre a été pleinement "un moment de joie ".


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